mercredi 9 mars 2016

ANNONCE DU SALON CURIOSUS

Notre salon des livres Curiosus se met petit à petit en place. suivez son évolution grâce à ce blog. 

L’événement aura lieu les

 20-21-22 mai 2016
à la Manufacture des tabacs
(10 Boulevard Stalingrad, 44000 NANTES)

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La culture pour tous ? La formule est connue et tout le monde est pour, comme il se doit. Mais est-ce suffisant ? Car de quelle culture parlons-nous, la plupart du temps ? Toujours de la même : celle généreusement proposée par quelques élites autorisées à des consommateurs de moins en moins curieux et de plus en plus formatés. Celle que l’on a de plus en plus de mal à distinguer du divertissement. Celle dont la valeur se compte désormais en nombre d’exemplaires, en nombre de spectateurs, en nombre d’entrées et qui est bien souvent un budget avant d’être un projet… Mais que vaut cette culture pour tous si elle n’est pas la culture de tous, autrement dit la culture de chacun ? Que vaut cette culture de masse si elle ne laisse aucune place au minuscule, à l’intime, à l’infime, à l’individu, toujours unique, toujours riche, que l’on n’entend pas, pas parce qu’il n’a rien à dire, mais parce qu’on ne l’écoute pas ? Que vaut cette culture si elle n’est pas un lieu d’échanges, un espace de rencontres, de découvertes ? Que vaut cette culture si elle n’est pas source de partage et de fraternité, si elle ne met pas tous ceux qui la vivent sur un pied d’égalité, si elle n’est pas la porte ouverte à toutes les libertés ? 

Liberté… égalité… fraternité… Et si la culture était le dernier rempart contre toutes les barbaries, aussi bien celles qui nous tirent en arrière, vers des obscurantismes que l’on croyait révolus, que celles qui nous poussent vers un monde post-moderne où l’humain n’a plus sa place ? L’idée n’est pas neuve, certes, mais en est-elle moins essentielle ? Seulement, la culture qui nous sauvera – peut-être – ce ne sera pas, répétons-le, la culture pour tous, mais bien la culture de tous, c’est-à-dire celle qui donnera la parole au plus grand nombre, celle qui saura s’affranchir des fainéantises intellectuelles, de la tentation du prêt-à-penser, celle qui fera fi de la conformité pour ouvrir grand ses portes à la curiosité. 

La curiosité. Le mot est lancé. C’est sous cette bannière que nous souhaitons placer ce salon du livre auquel nous vous convions. Curiosité pour les trésors cachés au sein des catalogues de tous ces « petits éditeurs » que vous êtes, de ces « grands » méconnus de la culture, que les médias, les institutions et bien souvent les librairies, ignorent royalement. Curiosité pour vos combats, vos convictions, vos espoirs, pour les livres que vous publiez, que vous aimez, que vous faites vivre, que vous défendez au quotidien contre vents et marées.  

Mais attention, la curiosité est une fleur fragile : elle ne peut s’épanouir et exhaler tout son parfum que lorsqu’elle est partagée. C’est la raison pour laquelle nous insistons fortement sur le fait que ce salon ne sera pas un salon, mais votre salon. Il ne prendra sens que si nous parvenons, tous ensemble, à en faire un magnifique moment d’échange, un cri d’amour et de colère, un appel à la communion, une invitation à la lumière, bref : un événement. 

Sacrée ambition, sourirez-vous. Facile à dire, mais comment faire ? En ayant confiance dans notre force, dans votre force, en apportant toutes et tous votre pierre à l’édifice, en vous inscrivant, mais surtout en soutenant le projet : en relayant l’information, en alertant vos lecteurs, les médias avec lesquels vous êtes en lien de proximité, en mobilisant vos auteurs, en diffusant cette lettre aussi massivement que vous le pourrez.

Liberté… égalité… fraternité… Et si la culture était le dernier rempart contre toutes les barbaries, aussi bien celles qui nous tirent en arrière, vers des obscurantismes que l’on croyait révolus, que celles qui nous poussent vers un monde post-moderne où l’humain n’a plus sa place ? L’idée n’est pas neuve, certes, mais en est-elle moins essentielle ? Seulement, la culture qui nous sauvera – peut-être – ce ne sera pas, répétons-le, la culture pour tous, mais bien la culture de tous, c’est-à-dire celle qui donnera la parole au plus grand nombre, celle qui saura s’affranchir des fainéantises intellectuelles, de la tentation du prêt-à-penser, celle qui fera fi de la conformité pour ouvrir grand ses portes à la curiosité. 

Ce salon, que nous désirons aussi large qu’éclectique, ouvert à tous les genres littéraires, ne vivra que si nous nous attachons tous à le faire vivre. Dans ce sens, nous vous signalons qu’une vingtaine de conférences pourra être organisée durant les trois jours. Ces espaces d’expression sont à vous, ils vous appartiennent. A vous de vous en saisir, de les faire vivre et de nous adresser au plus vite vos propositions (1). Causeries, lectures, débats, expression théâtrale, tout est envisageable, soyez inventifs.  

Nous comptons sur vous.